Les sites dits « d’annuaires inversés » fleurissent sur le net en proposant toute une panoplie d’argumentaires vantant les moyens de retrouver à cout sur l’identité d’un appelant inconnu. Il est loin le temps des téléphones analogiques ou l’affichage du numéro de téléphone de l’appelant n’existait pas et seule la voix à l’autre bout du fil permettait de reconnaitre l’identité de l’appelant téléphonique. L’avènement du numérique, de la téléphonie mobile ainsi que l’essor du marketing téléphonique ont habitué les utilisateurs à identifier ou pas (lorsque inconnu) les appels reçus, cette nouvelle information créée lorsque l’appel est inconnu un sentiment de frustration voire d’angoisse pour la personne qui reçoit l’appel, car étant dans l’ignorance une certaine forme d’imaginaire la pousse soit à rappeler le numéro appelant soit à se tourner vers internet pour faire des recherches et lever ses doutes. C’est sur ce constat que surfent les sites « d’annuaires inversés » qui voient dans ces phénomènes sommes toutes « banalement humain » une opportunité à développer une audience en proposant de retrouver les identités de appelants « fantômes », mais cette escalade a des limites, aucun fournisseur ne peut fournir à la demande l’accès à la base nationale de l’ensemble des numéros français sans enfreindre les lois « informatique et liberté » qui sont au fil du temps devenues aussi importantes finalement que le préambule de la constitution. Aussi avant de s’aventurer dans les méandres de promesses factices, il convient de prendre du recul avant de se heurter sur le mur des réalités. A bon entendeur…
