Je suis schizophrène et mon objectif et de donner un regard diffèrent sur les gens atteint de ce trouble psychique qui touche environ 0.3% de la population. Je raconte ma vie, quelque fois de manière littéraire pour rendre l’approche plus ludique. Je parle de mes relations avec les autres, de mes souffrances. Ce blog pourra permettre de découvrir cette terrible maladie ! Mais le plus important est le lien que je tisse jours après jours avec les visiteurs. J’ai même été interviewé par un journal sur internet qui a été intéressé par ma démarche. Mon blog est donc un rendez-vous pour toutes les personnes curieuses, dans le bon sens du terme sur tout ce qui touche à la souffrance psychique et plus particulièrement à la schizophrénie. Je pense avoir le recul nécessaire pour parler de ce trouble mais je ne suis ni médecin ni thérapeute. De plus chaque lecteur peu répondre et parler de sa propre expérience, ce site est ouvert à toutes et tous malade ou non. Ma première hospitalisation a eu lieu en février 1998, j’avais tout juste 20 ans. C’était suite à une crise pendant mes vacances aux sports d’hivers avec ma famille. Je suis resté quelques jours en psychiatrie mais aucun diagnostic n’a été posé. Je suis ressorti sans aucun traitement. En rentrant chez moi, j’ai repris des études… mais je me suis quand même rapproché d’un psychiatre pour des entretiens mensuels. Ce n’est qu’en septembre 2001 après la dégradation de mon état de santé que j’ai été hospitalisé une deuxième fois pendant plusieurs semaines. C’est à ce moment-là que le diagnostic de schizophrénie a été posé entres médecins et que j’ai eu un traitement. Les médecins ne m’ont pas annoncés que je souffrais de schizophrénie. Effectivement j’avais un traitement qui m’a été administré « sous la contrainte » à l’hôpital. Ensuite une fois de retour chez moi, je l’ai pris parce que je me sentais très mal et qu’il me faisait du bien. Je me disais que mon état allait s’arranger et que c’était comme prendre des antibiotiques pour quelques temps. Je voyais toujours mon psychiatre de manière mensuel et dix ans plus tard, à 33 ans, lors d’un entretien de routine et seul, je lui ai demandé si j’étais schizophrène. Tous les signaux depuis toutes ces années me conduisaient à penser cela mais je ne voulais pas y croire.
